Marrakech

Carnet

Carnet de vacances 2022

La petite mosquée à Rouidate

Mardi 30 août
Je pars en vélo pour dessiner derrière Majorelle.
Me voici devant une petite mosquée qui fait l’angle de la rue.
C’est un quartier de Marrakech traditionnel et simple, loin des immeubles à la stature imposante et inadaptée au style de la ville.

Jour de fête

Lundi 29 août
En passant chez le couturier, je rencontre un groupe de musiciens qui donne un concert de fête pour l’ouverture d’une nouvelle boutique.

En attendant Ayoub

Samedi 27 août

L’atelier n’est pas encore ouvert.
J’en profite pour dessiner la cour de l’atelier qui est à contre jour.

Le ciel est voilé et tout de même aveuglant.

Les températures ont considérablement baissé nous sommes passé de 42 à 33 au mitan en une journée…

L’air est beaucoup plus respirable et les déplacements plus aisés.

11 heures. Personne. Je rentre à pied vers Majorelle : j’en profiterai pour regarder encore les belles villas de Gueliz que j’aime tant.

Croquis sur place ?

Et voici Hayoub…

En attendant l’heure

Vendredi 26 août
J’ai rendez-vous ce matin avec monsieur Le Consul.
En attendant l’heure, je dessine le mur aveugle de la résidence consulaire qui jouxte la place de la Koutoubia.
Dessin à la mine graphite .
Peut-être à rehausser dans le ton « muraille de Marakech » qui oscille entre une sorte d’ocre orangé beige rose fané, se rapprochant quelques fois d’un ton terre cuite claire, dans le meilleur des cas.
Finalement, je choisis de mettre mes verts avant les ocres.

L’assistant du Maallem

Jeudi 25 août

À la fin de la matinée de travail, je dessine Hayoub, le responsable assistant de Aziz pour la poterie du centre artisanal.
Il prépare un série de plat en terre cuite rouge.
Il est en contre jour et de dos.
À cette heure, le travail est harassant. Il a heureusement installé un ventilateur devant sa machine.

Chez maître Bou Jemma

Mercredi 24 août
Avant l’ouverture de l’atelier je passe chez maître Bou Jemma.
C’est le maître de la fabrication des Zelliges* du centre Artisanal.
Un geste séculaire et précis recommencé des milliers de fois pendant des heures, pendant des années.
Il est silencieux et concentré.
Le zellige, zliz ou encore jelliz suivant les régions. (de l’arabe : زليج, « petite pierre polie ») est une mosaïque dont les éléments, appelés « tesselles », sont des morceaux de carreaux de faïence colorés.
Ces morceaux de terre cuite émaillée sont découpés un à un et assemblés sur un lit de mortier pour former un assemblage géométrique.
Originaire du Maroc et présent en Algérie et en Tunisie, ainsi qu’en Andalousie, le zellige est utilisé principalement pour orner des murs ou des fontaines.
Il est un composant caractéristique de l’architecture islamique d’Afrique du Nord et de la péninsule ibérique. Les maisons traditionnelles en sont munies en signe décoratif, mais c’est aussi devenu le cas pour les maisons modernes.

Chez Abderrahmane, le relieur

Mardi 23 août
En passant au centre artisanal, je salue Abderrahmane, le relieur qui est au travail : il confectionne de beaux objets comme des menus en cuirs, des boites gainées en parchemin et des carnets qu’il réalise sur mesure.
En attendant l’ouverture de l’atelier, je dessine le Maallem* au travail.
dessin et aquarelle d'un relieur au travail
*Maallem : au Maghreb, c’est le maître artisan, qui possède et transmet son savoir-faire traditionnel. C’est ce que devrait être un directeur artistique en Europe .

Première journée à l’atelier de poterie

Lundi 22 août
J’ai prévu une semaine de travail à l’atelier de poterie.
Je réaliserai une série de plats carrés d’après mes aquarelles.
3 plats carrés (20 x 20 cm) représentant des paysages de la campagne marocaine

Le matin à la fraîche

dimanche 21 août
Je suis dehors vers 8 h. Il fait déjà 31°.
J’aime ce matin où l’on peut observer les laborieux qui s’épuisent sans se plaindre à nettoyer, balayer, répandre de l’eau pour rafraîchir…
Dessin réalisé au crayon de couleur. Après retouches au café : 10 h 33 il fait 34 degrés.

Une ferme dans le quartier Arset El Korbi

Samedi 20 août
Matin à la fraîche : il ne fait que 26 degrés avant 9 h. Il faut agir avant la chaleur.
Le nom de ce quartier est maintenant oublié puisque les immeubles de la ville l’ont étouffé. Il signifiait le jardin El Korbi.
Il faut imaginer, il y a longtemps, une ferme fortifiée avec un grand champ vert dans lequel broutent les vaches et les chèvres…
Il ne reste que des murs en pisé éventrés et poussiéreux comme une blessure desséchée et mal cicatrisée.
10 h : il fait trop chaud : 37 degrés à l’ombre .
Je mettrai la couleur à l’atelier : aquarelle sable, ocre jaune et briques ocres rouge au premier plan. Les verdures et le personnage bleu à gauche.
18 h : 43 degrés

Dans la rue Tensift

vendredi 19 août
Le ciel est redevenu transparent car l’on peut voir au loin les montagnes qui se détachent sur l’horizon bleu.
Je descends le matin à la fraîche : il ne fait que 26 degrés avant 9 h. Il faut agir avant la chaleur.
Je mettrai la couleur en atelier.
Je suis dans le quartier de Semlalia, quartier résidentiel, rue Tensift.
rue_tensift
Dessin au feutre sépia, crayon de couleur et si j’ai le temps, reprise à l’aquarelle à l’atelier.

Le couscous

jeudi 18 août
C’est une tradition que de préparer le couscous.
Au Maghreb, on a coutume de le consommer le vendredi.
Aquarelle d'un plat de couscous
Et voici la recette illustrée !

Rester calme et souriant en toute circonstance

Lundi 15 août
Le plus difficile, ici, c’est d’agir calmement et si nécessaire de ne rien faire, de savoir attendre… Il ne s’agit pas d’avoir de la patience ou pas mais de se placer sous la nonchalante cloche de la fatalité. Pour accéder à ce calme, je remets en place le curseur : il n’y a qu’ici et maintenant ou demain peut-être.
Ici et maintenant en attendant mon tour, j’ai toujours un dessein en cours : voici un dessin à l’aquarelle de mon atelier après un grand nettoyage.
Aujourd’hui nous avons 41 degrés à l’ombre. Il est presque 13 heures.

Jour de lenteur

jeudi 11 août
Assis sur un coin de table, je fais un dessin flou, estompé pour rendre l’atmosphère poussiéreuse.
aquarelle jour-de-lenteur
Crayon pastel sec

Le café Tayba

mercredi 10 août
Voici les croquis que j’avais réalisé avant la fermeture du café où nous allions manger nos msmen et nos harriras du soir.
Je suis nostalgique de ce temps d’avant.

Arrivée à Marrakech

mardi 9 août
Avant de regagner l’appartement, nous faisons un tour de quartier à pied.
Le Tayba a fermé ses portes. Adieu Radjija : je ne mangerai plus de tes délicieux msmen et la harrira du soir… 
Le msmen est une sorte de crêpe carrée servie grillée de façon à la rendre craquante.
La harrira est un soupe de légumes avec des lentilles et des pois chiches. Il est conseillé d’y rajouter du cumin et de l’huile d’olive.

En attendant dans le port de Tarifa

lundi 8 août
Nous voici au début et à la fin… La rencontre de nos deux mers : l’Atlantique et le Méditerranée.
En attendant le bateau et les formalités, je dessine dans le camping-car la vue du port de Tarifa.
Aquarelle dans le port de Tarifa
Feutre et crayon de couleur

Vers Jerez

samedi 6 août

Après un nuit passée en Estrémadure à Carcaboso, nous faisons route vers Jerez de la Frontera.

Vers Burgos

samedi 6 août
Nous quittons les pays basques et entrons en Castille et Leon.

Visite du musée Guggenheim

vendredi 5 août
Je dessine à la hâte quelques croquis au feutre sépia. Inutile de parler de l’édifice que d’autres auront mieux décrit que moi.
La salle pharaonique qui abrite les parois et les assemblages géants de Richard Serra est vertigineuse, grandiose et euphorisante.

Impression marine

vendredi 5 août
Arrivée dans l’océan mouvant, vivant. La montagne plonge littéralement dans la brume marine.
Nuit à Mutriku.
Aujourd’hui route vers Bilbao.

C’est parti !

jeudi 4 août
Voici le premier dessin fait à la va-vite sur les genoux : dessiner dans un camping car ? et pourquoi pas ?
Attention aux secousses quand même…
Feutre sépia, dessiné ce matin sur mes genoux dans les vibrations et les rond-points

Un dernier Check-out

mercredi 3 août

Avant de partir, je prends bien soin de fermer les velux.
Mes gammes de couleurs sont prêtes et les carnets placés dans mon sac noir en toile, facile à transporter.

Départ prévu pour le 3 août

lundi 1er août

En revoyant ce que j’ai déjà réalisé, je me dis que ce journal en image sera peut-être lu par Pierre, Jacques ou par Madison que je sollicite depuis plus de dix ans pour éditer un carnet illustré sur le jardin Majorelle.
Le camping car est prêt. Nous partons demain matin à la fraîche.
Le voyage commence lorsque je prépare les outils à emporter qui me serviront à dessiner les pages de mon carnet de voyage.

Préparer son voyage, c’est déjà voyager

le 28 juillet
J’ai commencé à réunir les outils qui me serviront à travailler pour mon carnet de voyage. Ce sont des crayons de couleurs , des pinceaux et une boite d’aquarelle. Je prends aussi un carnet rouge assez compact et léger pour dessiner mes « impressions fugitives ».
Je n’oublie pas le mélange de jaune tournesol et le vert turquoise qui me servira à émailler les objets en céramique sur place.
J’ai contacté Pierre pour qu’il me communique le moyen de rentrer en contact avec Madison.
panier materiel aquarelle
Tout ce dont j'ai besoin est à l'intérieur.

Préparatifs

le 24 juillet
Nous quittons la campagne.
J’ai pris soin de préparer  deux croquis dans mon carnet. Deux petits dessins fait dans la chaleur de l’été.
Aquarelle entrée hameau de Passe Temps
Entrée du hameau de Passe Temps
Aquarelle chemin de Bel Air
Sur le chemin de Bel Air
Je  consacre la semaine prochaine à travailler sur mon carnet de maison en cours.
Après, c’est le grand départ prévu dans les premières journées d’août.
Je m’organiserai afin d’emporter un minimum de matériel, mais attendons la semaine prochaine…

Escapade bretonne

le 20 juillet
Nous profitons du beau temps pour partir quelques jours à la mer.
Je retrouve la plage de la Turballe avec ses amers d’un blanc éclatant sous le soleil rutilant de l’océan mercurisé.
amer à la Turballe
Un amer est un point de repère fixe et identifiable sans ambiguïté utilisé pour la navigation maritime.
Le soir, nous assistons à un concert au café « Le plan B » sur la place du marché.
La salle est pleine et appuyé contre le bar, je dessine tranquillement les musiciens et un petit groupe de spectateurs.
Le guitariste à la chevelure dense, blonde et bouclée possède une guitare laquée couleur coq de roche rutilante. Elle ressemble à une Fender.
Il est assis à côté du contre bassiste coiffé d’un galurin de feutre noir en forme de cloche. Debout, il enlace son instrument de ses bras amoureux pour faire chanter sa belle.
Un peu de fraîcheur dans la chaleur de l’été.
Bonne vacances.
Quand nous rentrons de notre escapade, Gilles s’occupe du jardin.
J’en profite pour essayer de dessiner ses attitudes, très rapidement et sans retouches : c’est le but du jeu…

Architecte d’intérieur, Philippe Perez exerce ses talents d’illustrateur et d’aquarelliste depuis deux ans à Saumur

Laissez vous conduire ici, ailleurs et autrement au gré de mes carnets de voyages.

Mes sujets favoris, les bords de Loire, fasciné par ses éphémères nuages et les reflets changeants du fleuve.

Mais aussi les Antilles, les côtes bretonnes ou le Brésil.

Je me pose avec mon carnet au coin d’une rue animée par la foule bruissante, ou reste attentif à la façade colorée d’une architecture ombrée d’arbres aux branches tremblantes.

Mon regard et l’interprétation personnelle de mes impressions fugitives et oniriques vous étonneront.

Carnets à la demande
Vous pouvez me commander un carnet de souvenir ou d’émotion à l’occasion d’un mariage, d’un baptême ou de tout événement qui vous tient à cœur. Je réaliserai pour vous ce carnet sur mesure qui constituera un cadeau unique, précieux et durable… Demandez moi….

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